Si les pauvres n'existaient pas, faudrait les inventer (2019)

04/02/2019

texte et mise en scène Jérôme Richer
collaboration artistique Olivia Csiky Trnka
jeu Aude Bourrier, Fanny Brunet, Camille Figuereo, Baptiste Morisod, Cédric Simon
lumières Joëlle Dangeard
costumes Anna Pacchiani


REPRÉSENTATIONS

  1. 17 au 27 janvier 2019 au Grütli, centre de production et de diffusion des arts vivants (Genève).
  2. 14 mai 2020, au Postremise, dans le cadre des rencontres du théâtre suisse (Chur) ANNULÉ

RÉSUMÉ

Elles sont cinq, Camille, Fanny, Cédric, Baptiste et Aude, qui endossent à tour de rôle le costume d'un individu à l'identité fluctuante. Elles l'accompagnent dans différents moments de sa vie. Cet individu est un de ceux qu'on appelle les pauvres. À travers la vie d'Antoine, Antonella, Anton, Antonio, Antoinette. Antonia, les cinq comédiennes en viennent à questionner leur propre rapport à la pauvreté. C'est quoi la pauvreté ? Que faire face à elle ? Comment continuer à vivre dans une société où le fossé entre les plus riches et les plus pauvres s'accroît ? Que faire individuellement ? Collectivement ?

La pièce est une commande de la Section Genevoise de La Ligue Suisse des Droits de l'Homme à l'occasion de ses 90 ans. Un extrait du texte a été publié dans le journal le Courrier : https://lecourrier.ch/2018/09/02/si-les-pauvres-nexistaient-pas-faudrait-les-inventer/

PRESSE

Des déclassés. Des sous-citoyens. Des moins que rien. S'il y a une chose que Jérôme Richer montre bien dans son spectacle consacré à la pauvreté, c'est à quel point une personne dans le besoin perd toute dignité aux yeux de la société. Dans le préau de l'école déjà, dans la rue ensuite, dans le travail, parfois, dans les bureaux de l'administration, enfin. Face à ces situations parfaitement racontées ou incarnées sur la scène du Grütli, on est frappé par la violence symbolique infligée à ces individus de tout âge et de tout niveau social - un universitaire s'exprime aussi - que la vie et, surtout, les aberrations du système ont accablés.

Marie-Pierre Genecand - Journal Le Temps

Sur le plateau, un monceau d'habits bariolé évoque l'inconfort extrême des sans-abri. Les pauvres apparaissent comme noyés dans un tsumani de vêtements, victimes d'une économie post-industrielle de masse qui les exclut durablement en les reléguant au rang de superflu ou de déchet. Si les pauvres n'existaient pas, faudrait les inventer est habitée par un humour grinçant au service d'un propos. 

Emmanuel Deonna - Gauchebdo

Un texte sans tabou ni manichéisme, qui mêle narration, dialogues, adresses au public et commentaires partiaux. 

Katia Berger - La Tribune de Genève

Pas de misérabilisme mais beaucoup d'humour dans ce spectacle. (...) Les interprètes Cédric Simon, Baptiste Morisod, Fanny Brunet, Camille Figuereo et Aude Bourrier excellent dans la peau de ces laissés-pour-compte sympathiques dans un monde où le plus fort et plus riche l'emportent sur le plus solidaire. De quoi questionner encore et toujours le sens du mot solidarité. 

Cécile Dalla Torre - Le Courrier

Le texte est porté par une troupe formidable, avec des acteurs d'une implacable justesse. La sincérité qui les habite fait plaisir à voir. Une part du texte est le fruit de leurs improvisations durant la création, et cela se ressent. Fabien Imhof - La Pépinière

COPRODUCTION

Ligue suisse des droits de l'Homme, Le Grütli - Centre de production et de diffusion des Arts vivants

SOUTIENS

Loterie romande, Fonds d'aide à l'écriture de la SSA, Fonds Action Intermittents, Fonds Mécénat SIG, Fondation Leenaards